L’Assemblée Générale du SNFOLC de la Moselle a réuni 118 syndiqués des collèges et des lycées du département à Metz, vendredi 23 septembre.
Dans le cadre de la présentation du rapport d’activité de la section départementale (adopté à l’unanimité), la réunion a permis d’établir un bilan des 2 grands combats de l’année scolaire passée : pour l’abrogation de la réforme du collège et pour le retrait du projet de loi Travail. Le SNFOLC établit un parallèle entre ces 2 combats tant dans la détermination des manifestants que dans le mépris du gouvernement à leur égard. Ce dernier a passé en force toutes ses réformes en dépit d’une opposition de la majorité des salariés. Pour FO rien n’est réglé, et la revendication demeure !
L’Assemblée Générale a également abordé les conditions de la mise en place de la réforme du collège. Les témoignages ont montré une situation très compliquée, variable d’un établissement à l’autre, mais toujours des enseignants démunis devant une tâche immense qui les convainc moins que jamais. Certains enseignants ont présenté des fiches qu’ils sont censés compléter après chaque heure dite « d’accompagnement personnalisé ». Ils se sentent fliqués et remis en cause, voire insultés. « Inadmissible » s’indigne Solène Faupin, secrétaire départementale du syndicat, qu’on ose faire remplir aux enseignants un document public avec des questions comme « Y a-t-il des moments où je me tais ? ». Force Ouvrière rappelle que la réforme du collège, c’est avant tout, la disparition de nombreuses sections, options et classes particulières, ainsi que la suppression de 6 mois de cours sur l’ensemble de la scolarité en collège. L’Assemblée Générale appelle les enseignants à faire leur travail de professeurs, à savoir des cours pour transmettre des connaissances et des savoirs à leurs élèves, et à refuser de perdre du temps avec d’interminables heures de concertation pour préparer des projets au mieux fumeux ou carrément ridicules.
L’Assemblée Générale a été l’occasion de présenter le projet de réforme de l’évaluation des enseignants. Le SNFOLC dénonce un projet qui, sous couvert d’une revalorisation trompeuse et mensongère, individualise les carrières. Avec les nouvelles modalités, il y aura plus de perdants que de gagnants. Les nouveaux critères d’évaluation sont en adéquation avec la réforme du collège. La logique de ce projet est la même que celle de la loi Travail. L’Assemblée Générale se prononce contre ce projet et appelle à faire signer des prises de positions en exigeant l’abandon, si possible intersyndicales, dans les établissements.