30 septembre 2019
L’Assemblée Générale du SNFOLC de Moselle a réuni quelque 120 personnels de l’Éducation nationale syndiqués ce lundi 30 septembre à Metz. Elle a été l’occasion d’échanger et de discuter des conditions de rentrée dans les collèges et les lycées de Moselle et de la situation générale marquée par la multiplication des contre-réformes du gouvernement qui sont autant d’attaques contre les droits et les garanties collectives de tous les salariés, du public comme du privé. Ce sont maintenant les 42 régimes de retraites qui sont la ligne de mire.
Parmi les sujets abordés dans les interventions des différents camarades, on peut citer :
- La réforme du baccalauréat et du lycée qui consacrent la baisse des heures d’enseignement, la hausse des effectifs en regroupant les élèves dans les cours du tronc commun, la mise en concurrence des disciplines et des établissements. Le baccalauréat « nouvelle formule », couplé à Parcoursup ne garantit plus l’accès aux études supérieures choisies. La multiplication des épreuves organisées localement ne peut conduire qu’à un alourdissement de la charge de travail et à une dépréciation du diplôme dont la valeur dépendra de la réputation des établissements (« bac maison »).
- La réforme de la voie professionnelle qui s’applique cette année : en entraînant une baisse générale des horaires disciplinaires, elle affaiblit le contenu des formations alors que les élèves de BAC Pro sont les premières victimes de la loi ORE et de Parcoursup.
- La loi de transformation de la Fonction Publique, attaque sans précédent du statut général des fonctionnaires. Les mesures prévues comme entre autres, la suppression des prérogatives des CAP en matière de mutations et de promotions, fusion des Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail avec les Comités Techniques, recrutement de contractuels au statut précaire sur des emplois permanents ne conduisent qu’à promouvoir la précarité pour tous en lieu et place des droits et garanties statutaires.
- Le passage à un système de retraite universel par points voulu par le gouvernement et refusé par FO, comme l’atteste la mobilisation de 15000 adhérents Force Ouvrière, venus de toute la France, le samedi 21 juin à Paris. Avec un tel basculement, c’est l’ensemble des salariés qui verront leur pension baisser significativement.
Suite à la discussion avec les adhérents, l’Assemblée Générale a voté à l’unanimité la résolution suivante :
« Les 120 participants à l’AG du SNFOLC de Moselle ont pris connaissance de l’appel du Comité Confédéral National de la Confédération Force Ouvrière du 26 septembre qui dans sa résolution « soumet la proposition de rejoindre, par un appel interprofessionnel, la grève unie des syndicats de la RATP et des transports à compter du 5 décembre prochain pour empêcher et mettre en échec le projet Macron/Delevoye.
Pour cela, FO entend œuvrer à l’unité d’action syndicale la plus large et demande à ses syndicats d’organiser les réunions et assemblées générales pour préparer la grève.»
Conscients que faire reculer le gouvernement sur la contre-réforme des retraites constituerait un point d’appui considérable pour reconquérir nos droits, notamment ceux remis en cause dans la dernière période (ce qui implique l’abrogation de la réforme des lycées, de parcoursup, de la loi sur l’école de la confiance, du décret du 6 août sur le statut des fonctionnaires…), les participants décident de mettre tout en œuvre, chacun à leur niveau, pour faire connaître l’appel à la grève à partir du 5 décembre, et pour organiser dans l’unité la plus large la mobilisation sur cette initiative, par des prises de position de l’ensemble des personnels.
Pour le SNFOLC 57 la reconquête de nos droits est à l’ordre du jour ! »