Les mesures prises par le gouvernement en application de « l’état d’urgence sanitaire » remettent en cause les libertés de manifester et de se réunir, permettant au gouvernement d’amplifier une politique répressive et liberticide. Les militants et les délégués syndicaux sont à nouveau convoqués, poursuivis.
C’est le cas de notre camarade Alain Rey, secrétaire départemental du SNFOLC du Lot et secrétaire de la FNEC dans le même département qui est l’objet de poursuites judiciaires suite au mouvement de protestation contre les E3C au mois de janvier. Il lui est reproché « d’avoir pénétré ou s’être maintenu, le 21 janvier dans l’enceinte du lycée Clément Marot sans y être habilité ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre public. » Il encourt pour ces faits une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 7500 €d’amende.
Notre camarade qui n’a fait qu’accomplir, avec tout le sérieux que nous lui connaissons, son mandat syndical en accompagnant des syndiqués et en les aidant à faire valoir leurs revendications, est donc victime d’une opération de remise en cause de l’exercice du droit syndical. Cela va de pair avec la loi du 6 août 2019 qui consacre la destruction du paritarisme.
Les poursuites au titre des actions menées dans le cadre syndical dans les Deux-Sèvres (les collègues de Melle suspendus), comme dans le Lot (A. Rey) ou ailleurs, les convocations, les menaces pénales sont inadmissibles.
Ce qui arrive à Alain Rey peut très bien arriver à n’importe quel camarade du bureau du SNFOLC Nancy-Metz appelé à soutenir l’action revendicative de camarades d’une section dans leur établissement. Le bureau du SNFOLC 57, du 54 et 88 ont adopté des prises de position soutenant notre camarade et exigeant l’arrêt des poursuites à son encontre.