Communiqué de presse du Mercredi 17 mars 2021
Alors que la crise sanitaire révèle au grand jour l’insuffisance de personnels et de moyens matériels pour encadrer les élèves et assurer leur instruction dans des conditions ne serait-ce que satisfaisantes, le Ministère de l’Éducation nationale supprime 1800 postes dans le second degré pour la rentrée 2021. De toute évidence, le « quoi qu’il en coûte » du Président de la République, destiné à soutenir l’économie, ne concerne pas l’École !
D’un côté, l’autosatisfaction du Ministre Blanquer dans les médias, ses « chaleureux remerciements » adressés aux personnels, et de l’autre la réalité, bien moins reluisante : suppression des postes, réduction des moyens, maintien des réformes rejetées par l’ensemble des personnels. En un mot, insupportable !
L’académie de Nancy-Metz sera frappée par la suppression de 148 postes dans le second degré (enseignants, administratifs et personnels de direction), par des fermetures de classes dans le 1er degré, de filières dans les lycées et d’agences comptables, qui viennent s’ajouter aux trop nombreuses suppressions que subit notre académie chaque année… et qu’elle a encore connues à la rentrée 2020 malgré les conséquences dramatiques des près de quatre mois de confinement sur la scolarité de nos élèves.
Ces mesures concernant la rentrée prochaine ont fait l’objet d’une discussion entre les autorités académiques et les représentants des personnels lors du CTA (Comité Technique Académique) de ce jour. Mais depuis l’application de la loi de transformation de la Fonction Publique, tout est mis en œuvre pour tenir les organisations syndicales à l’écart. Elles ont été confrontées cette année à une rétention délibérée de certains documents, les empêchant ainsi de jouer pleinement leur rôle.
Elles n’ont pas eu les moyens de contester, et encore moins d’infléchir certaines décisions pourtant aberrantes, y compris du point de vue de l’administration. Ce mode de fonctionnement incompréhensible aggravera davantage les conditions d’exercice des personnels et de scolarité des élèves.
Notons toutefois avec satisfaction que le recteur est revenu sur la suppression d’un poste de CPE au LP Cassin de Metz, établissement particulièrement difficile, même s’il en a maintenu trois autres, également contestées par les organisations syndicales.