Communiqué suite au CSA de préparation de rentrée 2023 du 25 janvier
150 nouvelles suppressions de postes, fermeture de 6 BTS tertiaires, suppression de la technologie en sixième, menace de fermeture de 10 lycées dans la grande région :
Il est temps de stopper le massacre !
Un Comité Social d’Administration académique s’est réuni le 25 janvier dernier, après avoir été majoritairement boycotté par 3 organisations syndicales sur 4 le 16 janvier, face à une « feuille de route » ministérielle et rectorale jugées simplement inenvisageables et à l’opposé des besoins immédiats des personnels et des publics scolaires.
Un groupe de travail académique préparatoire portant sur l’offre de formation du second degré à la rentrée s’est réuni le 12 janvier.
L’administration, à grands renforts de graphiques prétendument indiscutables et d’arguments comptables, a cherché à convaincre les organisations syndicales du bien-fondé de son intention de supprimer purement et simplement à la rentrée prochaine 6 BTS – et du caractère non recevable – pour ne pas dire irresponsable – de notre exigence de maintien de ces sections, parfois uniques dans un département !
Lors du CSA réuni jeudi dernier, l’administration, face à la condamnation de ces mesures lapidaires, a resservi les mêmes arguments mensongers – « nous ne supprimons pas l’offre de formation » et irrecevables dans un contexte où tous les moyens font structurellement défaut. Les 6 formations ont été retirées de la plate-forme ParcourSup avant même la tenue du CSA !
Les délégations d’établissements reçues dans l’intervalle pour porter l’exigence dûment argumentée de maintien de leur BTS se sont vu elles aussi asséner le même discours algorithmique.
Le recteur a estimé normal que soient enfin supprimés des postes dans notre académie puisque d’autres avaient subi ces déprédations pendant que Nancy-Metz gagnait des postes dans le premier degré – forme de justice réparatrice parfaitement bienvenue à ses yeux !
FO rappelle que le gouvernement a trouvé sans la moindre difficulté depuis 2020 des sommes colossales pour aider les multinationales à maximiser leurs profits puis pour alimenter le marché de la guerre, le président de la République ayant annoncé le 20 janvier dernier – au lendemain de la mobilisation historique des salariés, de la jeunesse et des retraités face à son projet funeste de destruction des retraites – qu’il porterait à 413 milliards le budget de l’armée pour les 7 prochaines années.
Le gouvernement voudrait transformer nos retraites en cercueils, la première ministre venant d’annoncer avec autoritarisme que les 64 ans ne seraient pas négociables ; il voudrait nous convaincre de ce que ses choix sont dictés par la nécessité économique sans alternative possible : de ce qu’il est impossible d’augmenter nos salaires bloqués depuis deux décennies alors que les prix à la consommation s’envolent et plongent des pans entiers de la population dans une difficulté sans précédent ; il entend détruire l’École de la République par des mesures de suppression, de déréglementation et de précarisation toujours plus violentes.
Le SNFOLC se félicite de ce que sa confédération appelle à nouveau mardi 31 janvier à la grève pour le retrait intégral de ladite « réforme » Macron-Borne des retraites, et appelle tous ses syndiqués et l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à y participer et à décider sans délai des suites à y donner si le gouvernement persiste dans ses intentions mortifères.