29 août 2024
Face à une rentrée catastrophique pour l’enseignement public, unité sur les revendications dès la prérentrée dans les établissements !
Alors que des milliers de postes n’ont pas été pourvus à l’issue des concours d’enseignement au printemps dernier, que les dotations d’établissements sont partout très insuffisantes, que les fermetures de classes aggravent encore les sureffectifs, que les postes d’enseignants manquent dans les lycées et les collèges, qu’il est nécessaire de recourir dans le premier degré à de plus en plus de contractuels faute de recruter les candidats placés sur liste complémentaire, il n’y a que le recteur de l’académie de Nancy-Metz (article du Républicain lorrain du 22 août) pour laisser croire qu’il n’y aurait là rien d’anormal ni de bien grave et que nous irions vers le mieux.
Tout manque aux personnels comme aux élèves pour envisager avec sérénité cette nouvelle année scolaire marquée par une insuffisance budgétaire accrue. 10 milliards d’euros ont été gelés en juillet par le ministre dit démissionnaire des comptes publics, après 15 milliards d’euros déjà soustraits au budget 2024 en février puis au début de l’été. Nul doute qu’une bonne part de ces sommes énormes volées aux besoins des services publics concernera l’Éducation nationale. Et ce gouvernement « démissionnaire » nous menace déjà d’un serrage de vis budgétaire encore accentué pour 2025.
L’obscurantisme dictatorial de la « nécessaire résorption de la dette », dans le temps même ou les gouvernements précédents ont consacré des sommes colossales à l’armement et aux profits des multinationales, est une machine de guerre contre nos services publics et en particulier contre l’École.
Macron veut poursuivre sa politique de dislocation de l’Ecole républicaine
La mise en œuvre des groupes de niveau, véritable dispositif de ségrégation scolaire acté par l’arrêté du 17 mars 2024 de ce même gouvernement, est maintenue en dépit des nombreuses mobilisations des personnels et des parents avec leurs organisations au printemps dernier et du rejet majoritaire que suscite l’orientation antisociale de l’exécutif.
Idem concernant le « pacte », dispositif antistatutaire d’exploitation à outrance et de maintien du blocage des salaires.
Même constat concernant la « réforme » de la voie professionnelle, qui vise à liquider l’enseignement professionnel sous statut scolaire et ses établissements à seule fin de répondre à moindre coût aux éventuels besoins locaux du patronat.
Autre facteur de chaos et de barbarie, et non des moindres, l’école inclusive et son « acte 2 », qui, visant exclusivement la baisse du coût de la scolarité des élèves à besoins spécifiques en détruisant conjointement les structures d’enseignement spécialisé, piétine le droit des publics en situation de handicap et expose à de grandes difficultés les personnels comme les publics dans les établissements scolaires.
Le SNFOLC n’accepte pas le sacrifice de l’enseignement public au nom d’une austérité anti service public et combat pour l’abrogation de toutes ces dispositions réactionnaires et inégalitaires.
Il invite les personnels, dès la prérentrée, à se regrouper, à faire l’état des lieux en termes de moyens et d’organisation afin de lister toutes leurs revendications dans leur établissement, à discuter des actions à mettre en œuvre, incluant la grève, pour les faire aboutir dans l’unité la plus large et de le faire savoir à leurs collègues dans les établissements voisins ainsi qu’à leurs organisations syndicales.